Le peu de travail portant sur les massacres de septembre depuis l’étude historique de Caron en 1935 a été celle d’historiens dissidents, puisque les sorbonnards croient que le travail de Caron est un acte de perfection qui ne devrait pas être altéré.1 Maurice Termeau, écrivant à la même époque que Guès, ignore fondamentalement la question de la culpabilité et semble accepter l’idée populaire que les massacres étaient dus à l’imminence de l’invasion.2 Bernard Conein, écrivant deux ans plus tard, est d’accord avec Guès que les fonctionnaires municipaux ont participé aux massacres et que leur participation à cet acte illégal, a prêté un air officiel, comme un moyen de justifier ceux-ci.3 Jean-Luc Dauphin accuse les officiers municipaux de Paris, non seulement de duplicité dans les massacres de septembre, mais il montre aussi que pendant que les massacres à Paris avaient lieu, la Commune a envoyé certains de ses officiers en provinces pour remplacer arbitrairement les fonctionnaires gouvernementaux à tous les niveaux dans les provinces avec les Jacobins et de provoquer massacre et terreur dans les provinces.4 Ce n’était clairement pas dans leur domaine de compétences.
Notes:
1Frédéric Bluche, Septembre 1792: logiques d’un massacre (Paris: R. Laffont, 1986), 17-18, 217.
2Maurice Termeau, «Comment Joseph Trouillard, Curé de Notre-Dame de Sille-le-Guillaume, échappa aux massacres de Septembre à Paris, en 1792», La Province du Maine (1976): 171.
3Bernard Conein, «Demiurges politiques et porte-paroles dans les massacres de Septembre (1792): les juges ‘improvisés’ dans les prisons de Paris», Les Intermédiaires culturels, Colloque, Aix-en-Provence 1978 (1981): 396-398.
4Jean-Luc Dauphin, «Les commissaires en mission de la première Terreur, Septembre 1792», Etudes villeneuviennes 14 (August 1990): 95-101.
Traduit de l’anglais par Cali St. Just
Version anglaise Copyright 1999 Armand St. Just
Version française Copyright 2014 Armand St. Just et Cali St. Just
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